Les classes d’accueil sont formidables ! Aujourd’hui sort un film documentaire tourné sur (...)
Des scénarios pour le travail en classe.
Les dispositifs d’accueil sont très différents d’un établissement à l’autre.
On se place ici dans le cas d’une classe regroupant au maximum une quinzaine d’élèves, tous primo-arrivants. Les connaissances de ces élèves en mathématiques sont très différentes, mais ils sont regroupés dans cette classe le temps d’apprendre à parler, lire et écrire le français. Lorsqu’ils seront capables de suivre les cours habituels, ils quitteront la classe d’accueil.
D’autres exemples sur le contenu des enseignements (progression, etc.) sont donnés ici.
Voici quelques scénarios possibles :
Travail différencié sur fiches papier.
Les élèves travaillent tous sur un même thème (par exemple : "opérations et problèmes") mais sur des fiches différentes en fonction de leurs besoins.
Il faut prévoir beaucoup de fiches différentes, rapides à corriger, et dont les consignes soient compéhensibles de façon autonome par les élèves.
Il est bien sûr intéressant d’avoir plusieurs élèves de niveau assez proche : dans ce cas on peut leur donner les mêmes fiches et faire des corrections communes. Il est souvent possible de fonctionner en utilisant des fiches de 3 ou 4 niveaux différents.
Pour ce qui concerne la correction, il est souvent indispensable de ramasser les fiches en fin de séance et de les corriger d’une séance sur l’autre. Il faut aussi prévoir une "grille de compétences" à remplir au fur et à mesure de l’avancement des élèves.
Un des intérêts de ce type de travail est qu’il apprend aux élèves à être autonomes et permet d’insister sur la méthodologie, ce qui sera très important pour eux lorsqu’ils intégreront une classe habituelle. Pour les élèves les plus avancés, les fiches peuvent consister en des exercices du manuel de maths de leur niveau.
Travail oral.
Il est bien sûr très important. Il peut se faire de multiples façons.
Exemples :
- Diction :
Faire simplement répéter une phrase ou un mot à tous les élèves à tour de rôle...
- Dictées :
– Dictées de voyelles (a, e, i, o, u mais aussi en, on, in, oi, ou...), de consonnes, de syllabes...
– Dictées de nombres en chiffres ou en lettres
– Dictées de mots de vocabulaire mathématique
– Autodictées
- Compréhension de consignes :
– Un élève est au tableau, le professeur lui donne une consigne et l’exercice consiste autant à comprendre la consigne qu’à y répondre.
– Le professeur fait un calcul ou une construction géométrique et les élèves doivent retrouver la consigne.
– Le professeur montre (sur une feuille) un calcul ou une construction géométrique à un élève ou un groupe d’élèves, qui doivent donner les consignes correspondantes à un élève ou un groupe d’élèves au tableau.
- Travail à partir d’images :
La description d’une image bien choisie et rétro-projetée permet de parler assez librement tout en utilisant le vocabulaire mathématique. Il est possible de travailler certaines structures de phrases simples (à choisir avec le professeur de français de la classe) ou encore de demander aux élèves d’aller montrer telle ou telle partie de l’image, etc.
Travail en salle informatique.
- WIMS ?
Actuellement, il existe plusieurs logiciels qui proposent des exercices variés de mathématiques (il suffit d’un ordinateur avec un accès à internet). Les logiciels les plus intéressants sont libres (et gratuits). Ils existent grâce au travail de collectifs de professeurs de mathématiques, depuis plusieurs années.
Le logiciel le plus adapté pour les élèves primo-arrivants est WIMS : en effet, l’interface est assez dépouillée et il y a en général peu de texte à lire. De plus, il est possible pour le professeur de modifier les exercices existants (pour les adapter éventuellement à ses élèves) voire de créer ses propres exercices (en utilisant le langage de programmation OEF -de type "html enrichi"-). Cette possibilité est capitale, car il existe actuellement sur internet, très peu d’exercices interactifs adaptés aux élèves primo-arrivants d’âge collège.
Cliquer ici pour une présentation de wims avec des liens.
Pour les élèves de classe d’accueil de niveau en français déjà avancé, il peut être intéressant d’utiliser le logiciel Mathenpoche. La présentation des exercices est souvent plus proche de celle des manuels scolaires (textes à lire assez riches, avec des explications et une aide détaillées).
- Possibilités des logiciels exerciseurs
Le fonctionnement (que ce soit dans WIMS ou Mathenpoche) est le suivant :
– le professeur crée une "classe virtuelle" et y inscrit ses élèves (en donnant leur nom et en leur choisissant un mot de passe qu’ils utiliseront pour se connecter à la classe virtuelle).
– Avant une séance (ou une série de plusieurs séances), le professeur choisit dans la base de données du logiciel les exercices qui l’intéressent et les met dans une "feuille d’exercices virtuelle".
– Lors de la séance, les élèves se connectent à la classe virtuelle et ne voient que les exercices choisis par le professeur. Lorsqu’ils envoient au serveur la réponse à une question, celle-ci est corrigée automatiquement et un score lui est attribué.
– L’élève a accès aux scores de la séance et des séances précédentes.
– Le professeur a accès de façon détaillée aux scores de chaque élève et peut ainsi suivre leur progression et intervenir pour les aider pendant la séance.
- Objectifs
Les objectifs du travail sur ordinateur sont multiples :
– Permettre un travail individualisé de façon simple à mettre en oeuvre pour le professeur. Il est notamment rapide de prévoir plusieurs feuilles de travail virtuelles différentes suivant les besoins des élèves. S’ils comprennent bien les consignes et sont un peu habitués, les élèves sont beaucoup plus en activité lors d’une séance sur ordinateur que lors d’une séance en classe. C’est notamment intéressant pour les exercices répétitifs (apprentissage de vocabulaire, exercices d’écoute de voyelles, etc.).
– Habituer les élèves à travailler de façon relativement autonome et éventuellement travailler avec eux des points de méthodologie. Comme le travail est individualisé, il devient indispensable pour l’élève de lire l’énoncé et éventuellement de rechercher de l’aide dans ses cahiers.
– Initier les élèves à l’utilisation d’un ordinateur (et éventuellement commencer à valider avec eux des items du B2I). Pour certains élèves, cette initiation est très rapide alors que d’autres mettent du temps à utiliser la souris de façon précise par exemple.